Il y a quelques semaines, j’ai été invité pour le souper des médias dans un chic nouveau restaurant méditerranéen qui vient de voir le jour à Griffintown.
J’ai décidé de vous montrer de quoi pouvait avoir l’air un de ces mystérieux repas où blogueurs, journalistes et « influenceurs » se font recevoir par la maison dans l’espoir que le buzz généré par ces événements fasse connaître l’établissement.
Vous qui lisez Bouchées Doubles ou qui suivez les péripéties de mes collaborateurs et moi sur les réseaux sociaux, savez déjà que je fréquente beaucoup ces événements.
Il est clair que de faire une critique de ces soirées est un peu futile. Votre expérience de l’endroit ne peut qu’être bien différente de la nôtre. Premièrement, la rumeur est vraie : la plupart du temps, nos verres de vin ne sont jamais vides. Le service est toujours empressé et parfait : nous avons du « pouvoir » après tout. Nous mangeons généralement un menu qui vous en coûterait quelques centaines de dollars, parce qu’on découvre le plus de plats possible. Et quand nous quittons, après avoir été bien gavé, après avoir gazouillé, instagramé et Facebooké notre soirée, les proprios et les relationnistes espèrent nous avoir suffisamment impressionné pour écrire un billet sur notre soirée.
Alors, c’est quoi mon job après tout ça ? Premièrement, je me dois d’être le plus transparent possible. Donc, mon billet indique toujours que j’assistais à un repas média. Question d’honnêteté.
Je dois ensuite essayer de vous faire part de ce qui transparaît à travers ces repas. Généralement, les restaurateurs ont une idée de « l’histoire » qu’ils veulent raconter à travers le lieu qu’ils ont créé : le décor, le choix des gens au service, le chef choisi, les couverts, les serviettes de table, etc. S’ils n’ont pas réussi à nous faire comprendre cette histoire, difficile de penser qu’ils seront en mesure de le faire pour le client payant.
Je me dois donc d’essayer de voir ce que sera votre expérience comparée à la mienne. Quelques fois, nos repas font preuve de la haute voltige. D’autre fois, nos assiettes sont tièdes, parce que servir cinquante personnes en même temps n’est pas toujours évident.
Quand est-il donc du Dòca?
Regardez la petite vidéo de la soirée pour avoir une petite idée de la soirée.
Chez Dòca, le décor est somptueux et confortable. Le bois, le ciment et le velours mauve se marient agréablement. Dans l’assiette, la méditerranée est à l’honneur. Des entrées froides qui passent de la mozzarelle de buffle au carpaccio de thon ou les salades de betteraves ou de tomates. Le carpaccio de thon vinaigrette coriandre et citron Meyer, cresson, sel bonite et tobiko était très bon, mais bonite et tobiko en méditerranée? (13 $ à 23 $)
Du côté des entrées chaudes, la grillade est à l’honneur : calmars, cailles et pieuvre passent au grill. Le foie gras poêlé trouve aussi sa place ainsi que l’os à moelle. (14 $ à 19 $) Notre pieuvre grillée farcie au riz noir et chorizo, fenouille braisé, tapenade d’olives noires et feuilles de céleri nous a fait rêver d’un petit port de pêche italien !
Arrivés aux plats principaux, les pâtes, risottos, poissons et viandes grillées sont aux rendez-vous. (25 $ à 42 $)
Nos crevettes grillées, bien charnues, avec leurs sauce à l’ail confit et citron, risotto d’épeautre et homard, asperges blanches et bettes à carde étaient tout à fait réjouissantes.
Le carré d’agneau en croûte de moutarde crémona fumée et sauce au vin était cuit à point, bien rosé. Je me suis un peu retenu de ne pas licher les restants de sauce. Je sais me tenir…
La page sucrée du menu est peut-être la moins méditerranéenne de la carte. Mis à part les natas portugais, on est au pays du dessert générique. Bon, mais générique (5 $ à 10 $)
Notre soirée média chez Dòca a été somme toute un succès. Le menu court, sans être d’une originalité débordante, est savamment exécuté et est servi dans un écrin luxueux. Les prix et l’atmosphère luxueuse en font un restaurant qu’on fréquentera pour un moment spécial en couple ou entre amis. Chacun devrait y trouver leurs comptes. Les végétariens eux n’auront que 4 options : trois salades et un risotto.
Voilà, vous avez droit à un billet deux-pour-un ! Vous avez découvert un nouveau restaurant et vous en savez un peu plus sur mon loisir en tant que blogueur ! Pas mal non ?
Dòca
1059 Wellinton
Montréal
514-866-3622
Vous pouvez consulter le menu du Dòca ici.
J’ai eu le plaisir de souper au Doca quelques semaines avant toi. Je fêtais mon anniversaire et je n’ai pas regretté mon choix. J’ai été la première à faire mes commentaires sur le site de TripAdvisor. J’y retourne dès la prochaine grande occasion (je ne fais pas partie du sélect groupe des blogueurs de bouffe… cré chanceux va!)
Bien contant que tu aie aimé! Tu sais, je peux te remettre sur la liste des collaborateurs!