2013 est passé en flèche et le temps m’a manqué. Ceux qui me suivent sur les réseaux sociaux savent combien j’ai été occupé : soupers médias, lancement de restaurants et de livres, ateliers culinaires, produits reçus, etc. Plusieurs se demandent peut-être : quand va-t-il parler de tout ça? Et bien, avec ce billet je rattrape le temps perdu et vous offre mon bilan 2013 des choses dont je n’ai pas eu le temps de vous parler.
L’équipe de Mtlcuisine et le chef Simon Mathys m’ont convié à un repas média qui m’a enchanté au nouveau restaurant Racines sur la rue McGill dans le Vieux-Montréal. La première chose qui charme, c’est le décor. Dans cet ancien casse-croûte, tout en longueur, on trouve maintenant une salle intime, complètement ouverte sur la rue, où le bois, le métal et le cuir créent une atmosphère chaleureuse et conviviale. Au fond, le bar donne sur la cuisine ouverte où le chef Mathys et sa petite brigade préparent des petits bijoux de plats. La tarte aux carottes et copeaux de lait, le foie gras cru et meringue, la joue de veau caché sous son manteau d’endives et le bœuf cru à l’oignon réjouissent tant l’œil que le palais. Tous est simple et joli. Rien n’agresse dans l’assiette. Presque de la haute voltige. Et ce qui m’a le plus rassuré, c’est quand les vrais critiques ont commencé à sortir. Je n’étais pas seul à avoir adoré! Plutôt rassurant. Courrez-y!
Lors du lancement du Bier Market (une chaîne torontoise qui tente sa chance ici), j’ai découvert un espèce de Disney World de la bière. Difficile de juger du menu d’un resto lors d’un lancement où on nous sert des versions bouchées du menu mais le cochonnet rôti entier était vraiment succulent et les charcuteries impeccables. À la lecture du menu, on remarque un effort pour être local : les assiettes de fromages sont composées à 50% de fromages du Québec. On retrouve, pour se sustenter, des classiques de brasseries françaises (moules frites), belges (flammekueches) et nord-américaines (ailes de poulet, burger, etc). Et on indique sur le menu les accords bières/mets. Le lieu est impressionnant avec son escalier monumental, ses vitraux et fresques peintes sur les murs. Je me vois très bien passer un moment ici à avaler des huîtres en trinquant en bonne compagnie. Les prix vont dans toutes les directions, ce qui permettra à tout le monde d’y trouver son compte. Je pense bien qu’on a ici une adresse fun où bien des soirées pourraient s’allonger.
Nouvelle adresse dans le sud-ouest. Le Richemont est l’oeuvre de deux amis d’enfance, Paul Souci et Luc Laroche qui n’en sont pas à leur première expérience en restauration (Misto). L’ancienne usine a été restaurée avec soins, et le décor, un savant mélange d’ancien et de nouveau, est spectaculaire. L’immense salle est divisée psychologiquement par les différents types de mobilier. L’immense bar central joue bien son rôle d’unificateur. Du côté de l’assiette, des produits frais qui célèbrent la cuisine du nord de l’Italie. C’est simple, c’est frais et c’est bon. Notre repas média a commencé avec une somptueuse crème de Gorgonzola avec son œuf de caille poché et chou frisé. On nous a ensuite servi une succulente aubergine grillée à la ricotta de brebis du Québec, tomates cerises rôties, pousses de basilic et copeaux de pecorino. Le tout a été suivi par un carpaccio de veau en croûte de poivre et de graines de fenouil, sauce tonnato, pêches truffées, pousses d’arugula et copeaux de pecorino, et ainsi de suite, jusqu’à l’incontournable tiramisu, façon Richemont. Si la maison réussit à servir une aussi bonne mangeaille qu’elle l’a fait lors de ce repas média, le Richemont sera sûrement une adresse à retenir.
On ne peut pas dire que les options manquent pour le lunch dans le Vieux Montréal mais quand un chef comme Alexandre Gosselin, une sommelière comme Sindie Goineau et un restaurateur comme Edward Zaki s’associent pour ouvrir un comptoir à sandwichs, notre estomac se met au garde-à-vous et crie présent! C’est l’heure de La Récréation. C’est au fond d’une magnifique boutique d’accessoires de maison et de meubles (L’Espace Pépin) qu’on retrouve le joli comptoir réfrigéré rempli de sandwichs regorgeant de beaux produits et de salades-repas bien satisfaisantes. On accompagne le tout d’une bonne soupe et d’une des cochonnes pâtisseries de chez Creamy et on a un lunch de roi… et santé avec ça. Je n’ai pas encore essayé les smoothies imaginés pas Sindie mais ils feront sûrement partie de ma diète de la nouvelle année. La barre d’énergie maison est une barre de pur plaisir. Si seulement toutes les recréations étaient aussi savoureuses!
Avec un nom comme La Coupole (restaurant de l’hôtel Le Crystal sur le boulevard René Lévesque), on aurait bien tord de ne pas faire dans la cuisine de type bistro. La Coupole s’est cherché pendant quelques années et on a finalement décidé de donner un grand coup de barre. On a installé une nouvelle équipe et on leur a demandé de rafraîchir la carte. Et c’est sous la direction de nul autre qu’Anne Desjardins (L’eau à la bouche) que le chef Cédric Désilet a monté une belle carte toute bistronomique mais aux accents bien québécois. On y retrouve quelques plats fétiches de Chef Desjardins (filet de truite de St-Alexis poêlé à l’unilatéral, poulet de la Ferme des voltigeurs braisé à l’hydromel des Laurentides ou joue de porc braisée au cidre et purée de céleri-rave & pommes). Le soir de notre repas média, tout était, bien-sûr, impeccable. La plus grande surprise fut sûrement de constater que plusieurs plats du menu portaient le logo « Aliments du Québec ». C’est la première fois que je vois ça en restaurant et espérons que ce ce sera pas la dernière. Nous avons commencé notre soirée au bar à vin de l’hôtel Vogue en savourant les cocktails du mixologue Chris Natale. Dernière surprise : comment se fait-il qu’on ne parle pas plus de ce « retour » d’Anne Desjardins?
Mardi prochain, j’essaie les lunchs de la Récréation. C’est mieux d’être bon parce que tu m’as mis l’eau à la bouche au cours des dernières semaines avec tes tweets à propos des repas de l’endroit 😉 !
Dans le fond, c’est comme un billet « Tout’c’qui »!!!
Mais ce sont des « restes » de 2013 qui sont bien apprètés et qui donnent le goût!
Tu ne devrais pas être déçue!
Je ne l’avais pas vue comme ça, mais tu as bien raison!