Cette question vaut la peine d’être posée. En tant que blogueur bouffe, il y a des soirées où le foie gras coule à flots. Et je ne semble jamais être satisfait. Je pense que je pourrais vivre de foie gras matin, midi et soir.
L’automne dernier, lors d’un événement à la Guilde Culinaire, le menu indiquait « cromesquis de foie gras ». Comme j’en avais déjà mangé lors d’un autre événement, j’étais tout excité. Ces petites boules de fritures remplies de foie gras liquide qui éclate dans la bouche pouvait rendre n’importe qui complètement fou. Mais dans nos assiettes, point de cromesquis. Désespoir!
Le chef Jonathan Garnier, en hôte exemplaire, faisait le tour des tables pour voir comment ses invités appréciaient la soirée. Après un petit moment d’hésitation, je lui demande où sont les cromesquis? Il ne sait quoi me répondre, vérifie le menu et réalise qu’on nous avait distribué le menu de la veille. Double déception.
« Pas de soucis, me dit-il alors, viens à un atelier sur le foie gras et on te montrera comment les faire toi-même ». C’est une offre que je ne pouvais refuser.
Quelques mois plus tard, par un beau vendredi soir, je me retrouve avec une douzaine de gourmands pour enfin suivre cette formation sur le foie gras et le canard. Nous sommes tous confortablement assis dans une grande salle, autour d’un immense plan de travail prêt à mettre la main à la pâte. Autour de moi, des gens de tous les âges et de tous les milieux sociaux unis par la gourmandise et le désir d’en apprendre plus.
Devant nous, le Chef Clément Bellaigue, originaire de Lyon semble n’avoir qu’un seul désir : transmettre son savoir, en s’amusant bien sûr. Première activité au menu : apprendre à parer un foie gras. Il y a des veines dans ces petites bêtes-là qu’il faut apprendre à retirer. C’est moins facile que ça ne le paraît. On ne veut pas charcuter le foie au complet. On doit pouvoir le cuisiner.
Une fois cette étape terminée, on attaque la préparation du foie gras au torchon. Plus facile que je ne le pensais. J’ai moi-même roulé le foie gras et l’ai emballé dans son torchon, qui était en fait de la pellicule alimentaire. Et c’est comme ça tout au long de la soirée. Tous les « élèves » se relaient pour préparer différentes étapes de ce repas tout foie gras, tout canard.
On apprendra comment préparer une crème brûlée au foie gras, des rouleaux croustillants au canard effiloché, foie gras poêlé à la crème de maïs, et bien sur le fameux cromesquis. Je peux simplement vous dire que c’est un tour de magie que vous pouvez apprendre!
Et bien-sûr, un des grands plaisirs de ces ateliers, c’est de pouvoir déguster tout ce qu’on a préparé. Et c’est vraiment délicieux.
Suivre cet atelier m’a donné beaucoup de confiance en moi-même en tant que cuisinier. Le foie gras étant un produit de luxe qui coûte assez cher, j’avais peur de m’y attaquer, de rater ma préparation et de gaspiller mon argent. On nous envoie les recettes quelques jours après notre formation, et nous avons là, tous les détails voulus pour bien se mettre à la tâche à la maison.
Je recommande cet atelier chaudement à quiconque veut percer le mystère de la préparation du foie gras.
Il en coûte 145 $ pour passer une agréable soirée bien enrichissante. Ce prix comprend le cours, la nourriture et bien-sûr, deux verres de vin. Et le soir de votre atelier, vous bénéficiez d’un rabais de 10 % sur tous les produits en boutique.
Vous trouverez tous les détails sur cet atelier, ici.
Pour enfin répondre à la question posée début de cet article : non, il est impossible de manger trop de foie gras !