Les citrouilles me suivent partout!

Vous en connaissez des gens qui voyagent avec une citrouille? Maintenant oui. C’est moi! C’est pas pour rien que je signe « carrément citrouille ». Cet été, pour mes vacances chez mon père en Gaspésie, il y avait une citrouille dans la valise de ma voiture. Je transporte souvent des bagages insolites quand je vais à Newport. Cette année, c’était ça en plus de la courge spaghetti de Julien et d’un manteau de fourrure. Les deux cucurbitacées étaient d’ailleurs douillettement emmitoufflées dans la housse protectrice du vêtement poilu que portait si fièrement ma mère à une certaine époque.

L’idée derrière tout ça? Profiter de la tranquilité des lieux après un long trajet de plus de 10 heures et une année de travail remplie à ras bord pour me livrer à une activité toute simple mais ô combien zen: le gossage de courges. Dès le jour 1 de mes vacances, je me suis donc installée, face à la mer, avec un couteau à linoléum (acheté chez Omer De Serres), et me suis amusée à faire de la gravure.

AVANT

 

 

 

 

 

 

 

 

 

APRÈS

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Attention, pour la citrouille, j’ai pris soin au préalable de la vider de ses graines en plus de gratter une bonne partie de sa chair en vue d’utilisations gourmandes ultérieures.

Rien de tel qu’un cuillère parisienne pour racler les graines et la chair des citrouilles
Cette courge spaghetti a fini sa carrière en salade et en soupe

 

 

 

 

 

 

 

 

Mon père, qui pose devant une cueillette faramineuse de chanterelles. Le jus de cuisson des champignons a d’ailleurs été récupéré pour parfumer une soupe cucurbitacéenne unique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Gaspésie gourmande

Au fil des jours passés auprès de mon paternel, j’ai appris que sa mère ainsi que sa grand-mère de Saint-Godefroi cultivaient des citrouilles pour en faire de la confiture et des tartes. J’ai maintenant la preuve que le terreau gaspésien est propice à la culture des citrouilles et que celles-ci font pratiquement partie de mon bagage génétique. Avec le climat en Gaspésie, il faut juste s’attendre à ce que les citrouilles arrivent plus tard à maturité que celles de la région de Montréal. Une escale au petit marché de Carleton l’a confirmé. J’y ai acheté une confiture de citrouille de la Conserverie de la Baie. Les « citrouilles » Atlantic Giant que cultive Éric Dubé à New Richmond sont en fait des courges géantes (Cucurbita maxima) qui ressemblent (et goûtent) beaucoup à des citrouilles (Cucurbita pepo). Sa confiture, toute douce, goûte bien la confiture à la citrouille et est délicieuse servie au déjeuner sur du yogourt nature. Une agréable  façon de commencer une journée, juste avant une petite balade sur bord de mer…

Une confiture de « citrouille » gaspésienne
Arc-en-ciel à Newport

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Louise, carrément citrouille

photo à la une: Luc Castonguay

autres photos: gaglou