J’aime les citrouilles. De pas du tout à un peu puis beaucoup et passionnément, je suis la preuve que les goûts peuvent changer jusqu’à la folie. Il suffit parfois d’une rencontre. Moi j’ai eu la chance d’en faire plusieurs. Aujourd’hui, je n’ai qu’une envie, c’est de partager mon plaisir et si possible éviter le destin injuste que subissent les citrouilles. Bienvenue dans ma folie gourmande et j’espère, contagieuse.

Le temps des fleurs

Je ne sais pas vous, mais moi, c’est rare qu’un inconnu m’offre des fleurs. Ça m’est pourtant arrivé il y a pas longtemps. J’avoue que c’était mon idée mais n’empêche qu’un jeune homme de 21 ans que je rencontrais pour la première fois, n’a pas hésité 2 secondes à cueillir pour moi des fleurs… de citrouille!

Pour l’inauguration de cette section de blogue complètement citrouille, je me devais d’aller voir où en était l’objet de ma passion (la citrouille, pas l’inconnu!) dans son milieu de croissance. En faisant ma petite enquête au marché Jean-Talon, j’ai eu vent qu’un certain Julien, fils de JC et Liette Lauzon, s’est lancé cette année dans une petite production de courges. Lui qui fait du 7 jours sur 7, il a gentiment accepté de me recevoir à la ferme familliale pour me présenter ses protégées.

En bref:

1) Des vertes et des pas mûres. Même si elles sont bien en avance cette année et qu’elles sont nombreuses à être bien orangées, les citrouilles ne sont pas encore tout à fait prêtes, patience! Il y a certes des variétés hâtives comme la Néon mais Julien ne cultive pas celles-là. D’ailleurs, il ne se badre pas non plus avec le nom des variétés de citrouilles; il y a celle de 6 ou 8 pouces et la grosse!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2) C’est pas du bio sauf que…  Alors que certains producteurs utilisent une “semeuse” mécanique, le jeune maraîcher eustachien a mis ses graines de citrouille en terre (bien engraissée), à la main. Quatre à la fois, il en a semé plus de 500 pour chacune de ses 2 variétés, et ce, sans s’embarrasser du sens des graines. Chez lui, on cultive plusieurs variétés de fruits et légumes (pommes, tomates, brocoli, etc.) et on pratique la rotation des cultures pour prévenir les dommages causés par les insectes nuisibles.

3) Événements collatéraux a) J’ai surpris le chien Boris à manger une tomate. b) J’ai eu en cadeau une courge spaghetti pour combler mon appétit cucurbitacéen et un brocoli (le plus frais qu’il m’ait été donné de déguster). Le bonheur!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

4) Enfin, les fleurs de citrouille: même si ce n’était pas nécessairement mon charme qui était en cause, j’ai été vraiment ravie de recevoir ce petit bouquet. Il s’est avéré à la dégustation que les fleurs de citrouilles ressemblent beaucoup aux fleurs de courgettes. Comme celles-ci, elles sont comestibles et ont un goût très délicat et une texture bien tendre. La différence, c’est qu’on les trouve nulle part à moins de les cultiver soi-même. Si on a cette chance, on cueille les fleurs mâles en matinée et on les conserve au frais jusqu’au moment de les cuisiner. Attention:  le pistil des fleurs doit absolument être enlevé. On mange ensuite la fleur crue (dans les salades) ou cuites (farcie, en tempura, en omelette, etc.). Quelle agréable façon de commencer la saison des citrouilles.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Louise, carrément citrouille

Photos: gaglou