Je suis membre depuis quelques mois de l’Association canadienne pour la presse gastronomique et hôtelière. La semaine dernière se tenait notre assemblée générale dans un restaurant de Montréal. On nous avait annoncé un certain restaurant, mais par manque de collaboration de la part de ses proprios, le sympathique chef Jérôme Ferrer a accepté de nous accueillir à la dernière minute au Beaver Hall.
Je vous passe les discussions d’assemblée générale mais je vous parlerai du repas! En apéro, mousseux et liqueur de framboises, sucette de parmesan, clafoutis aux olives et….
Une fois à table, la fête commence. En amuse-bouche, on nous sert une petite assiette ou trône un beau cube de boudin posé sur un petit carré de pâte feuilletée et une gelée de pommes. Pour la deuxième fois de ma vie, j’aime le boudin! Peut-être devrais-je changer de camp et dire dorénavant que j’aime le boudin! Il est moelleux et onctueux. La gelée de pommes l’accompagne à merveille!
En entrée, tartare de bison minute, micro mesclun de cresson, carpaccio de cerf de Boileau fumé et légumes croquants. Youpidou! Un beau petit party de textures : le tartare est haché bien fin et relevé d’une mayonnaise légère. Les légumes croquants le sont bel et bien, et finalement, le petit rouleau de carpaccio de cerf de bouleau est savoureux! Ladies, we’ve got a winner!
En plat principal, un autre moment joyeux : Joues de veau du Québec braisé lentement à la façon Ferrer sous une belle croûte de pomme de terre, accompagné d’un petit cappuccino de panais et parmesan. Les joues de veau fondaient comme elles se doivent dans une sauce onctueuse et la galette de pomme de terre était juste assez croquante. Le panais est un de mes légumes préférés; servit en cappucino, c’est un pur délice que le parmesan rehaussait discrètement (trop discrètement ?).
En finale, une crème catalane sous une tuile sucre. À mon goût, c’était le point faible du repas. Bien que la tuile de sucre m’eut impressionné, la crème elle-même me rappelait peut-être un peu trop… le pouding jello à la vanille, en beaucoup mieux bien sûr.
Mes compagnons de table m’ont fait la joie de me partager quelques bouchées de leurs plats et je peu dire sans gêne que les pétoncles géants des Côtes du Nord caramélisés, risotto au parmesan et croustille et émulsion d’une sauce béarnaise étaient à se rouler par terre. L’émulsion de béarnaise aurait pu me servir de repas!
En plus de nous prêter son restaurant pour la soirée, M.Ferrer nous a fait le plaisir d’officier en cuisine pour ce repas mémorable. C’est le troisième évènement auquel je participe dans un établissement du chef et sa générosité et sa gentillesse est toujours au rendez-vous.