La petite maison de Danny St-Pierre : c’est bon.

J’ai suivi la carrière de Danny St-Pierre à une certaine distance. Je le connaissais un peu pour l’avoir vue à la télévision et par ce qu’on m’avait raconté de son restaurant de Sherbrooke, Auguste. Ma mère se plaît à dire que si elle mange du boudin aujourd’hui, c’est que Danny St-Pierre lui en a servi un exceptionnel un jour. Tous mes amis gourmands avaient eu la chance de gobichonner chez lui.

Nos chemins se sont croisés à quelques reprises aux détours d’événements où il était invité à faire la tambouille au service de tel ou tel produit. Ce qu’il en tirait était toujours succulent, mais était-ce du vrai Danny St-Pierre ? J’en doutais.

Il y a près d’un an, lors d’un de ces événements, il nous annonce qu’il ouvrira un restaurant à Montréal. J’aurais enfin la chance de découvrir ce que St-Pierre mitonne quand il se lâche lousse.

Il aura fallu être patient. C’est un peu avant Noël que La petite maison a enfin ouvert ses portes pour les groupes et la nouvelle année venue que le commun des mortels a pu s’y attabler.

Notre patience a été récompensée.

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L’entrée de La petite maison est discrète. Facile de passer tout droit !

Après avoir descendu les quelques marches de l’Avenue du Parc, la porte de La petite maison s’ouvre sur une grande pièce rectangulaire. Si vous avez le choix, ce n’est pas le meilleur endroit pour manger un matin d’hiver. Le vent froid s’engouffre dans la salle. Un corridor assez large mène vers l’arrière. Un y retrouve la cuisine et des comptoirs et tabourets. Nous arrivons enfin à l’arrière du restaurant dans une autre grande chambre. Des tables dépareillées, des livres de recettes sur un rebord de mur, des cadres représentants des maisons, bref un beau décor aéré et confortable.

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Nous avons ce matin-là choisi le menu dégustation à 25 $. Il est aussi possible de commander à la carte. Et la fête a commencé.

Premier service, creton, pain de seigle, « corn bread » et quartier d’agrumes. Les cretons sont légers et le « corn bread » moelleux. Bon départ.

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La poutine inversée de Danny St-Pierre est un incontournable. Une première pour moi et je dois dire que sa réputation n’est pas surfaite !

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Impossible de résister au plat de résistance. Une pancake est couronnée d’une tranche de jambon rôti à l’érable, puis d’un oeuf sur le plat. Il y a du sirop d’érable quelque part et quand le jaune d’oeuf se répand sur le porc et la pancake et qu’on prend la bouchée parfaite qui marie tous les ingrédients, c’est comme une becquée de bonheur.

La «coleslaw» de céleri rave qui accompagnait l’assiette était bien rafraîchissante. Peut-être manquait-elle d’un petit «humf» à mon goût, mais je l’ai quand même presque toute mangée à mois seul.

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Un brunch sans patates, c’est comme La Ronde sans la grande roue. Croustillantes et bien assaisonnées : ça fait des heureux !

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Petite fin sympathique : gâteau nain au chocolat avec pommes caramélisées. Tout simple et tout bon.

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Pour le moment, La petite maison est ouverte les jeudis et vendredi de 11 h à 15 h et le samedi et dimanche de 9 h à 15 h on attend le permis d’alcool pour ouvrir le soir. Vous dire que j’ai hâte est peu dire. La copine Katherine Rollet et Marie-André Vézina y sont allée pour le lunch. Allez voir ce qu’elles y ont mangé ici et ici.

Moi, j’y retourne n’importe quand !

La petite maison
5589 av. du Parc
Montréal, Qc.

(514) 303-1900